RECUEIL DES POESIES PRINTANIERES
-------------------------------- LA MAJESTUEUSE
La Majestueuse est de retour.
Son long voile immaculé de blanc
Intrigue toujours autant les enfants.
Elle est porteuse d’Amour.
Elle me dévisage du coin de l’œil,
Je perds alors tout orgueil.
Ses cheveux bruns dans le vent,
Sa robe de dentelle et ses yeux de chat :
Je n’en reviens toujours pas
Elle approche, lentement.
Pieds nus dans la neige, le froid…
Si elle avait des ailes, elle s’envolerait
Mais il lui manque la foi.
Un enfant s’approche, il aimerait
Toucher cette chose, ce mirage.
Une larme blanche coule sur sa joue
Elle disparaîtra bientôt de ce paysage.
L’instant est intense mais court.
La voilà devant moi, la Majestueuse.
Elle frôle alors ma main
Elle me sourit, heureuse,
La Majestueuse reprend son chemin.
14/12/06
-------------------------------- LA BÊTE DES HORREURS
La Belle des temps modernes
Ne voulait pas d’une vie terne,
Mais plein d’instants excitants
Partagés avec son amant !
Assise près d’une fontaine,
Belle scrutait la Laideur :
La Bête des Horreurs !
Pourtant ses paroles semblaient saines…
D’ailleurs ses propos l’attiraient ;
La Bête avait toute sa tête !
Et même si Belle avait une dette,
Plus jamais ce souci ne l’accablerait
Car la Bête lui accordait tout…
Belle voulait de la distinction,
Alors tous deux utilisaient des « vous ».
Belle s’entichait de cette relation ;
L’explosion d’un amour fulgurant
Se préparait, dorénavant.
La Bête, pleine d’attentions délicates
Offrait une gamme de loisirs ;
Des heures de rire…
Belle n’étant point ingrate,
Partageait la bonne humeur
Pour s’éloigner de la Fureur.
A la fin de l’hiver,
Ils s’étaient liés d’amitié…
La Bête ayant pitié
De retenir cet être cher,
Laissa Belle faire son choix :
Rester sous son toit,
Ou s’en retourner…
Belle ne pouvant se passer
De cet esprit si pondéré ;
Avoua son envie d’une union…
Alors, instantanée fut la fusion
De la Bête en Prince charmant :
L’occultisme devenait omniprésent !
30/10/01
-------------------------------- CHALEUR INTENSE
Lève les yeux,
Je t’en supplie !
Souris,
Je le veux !
Rapproche-toi
De moi...
Serre mon corps
Plus fort !
Embrasse mon visage,
Je serai sage...
Caresse mes cheveux
De tes doigts studieux !
Souffle dans mon cou
Tel un fou,
Le passionné
Epris de sa bien-aimée !
26/05/00
-------------------------------- LE RETOUR
Dans la clarté du ciel
Se reflètent mes séquelles…
Peu à peu, je m’éveille
Aux signes de l’au-delà :
Je me dérobe du trépas…
J’ai visité l’Olympe furtivement ;
Un séjour sous les firmaments,
Un spectacle surnaturel :
M’aurait poussé des ailes !
J’ai franchi les portes de l’Eden
Sans avoir les grâces d’une reine…
Je me dirigeais, la tête renfrognée,
A la rencontre d’une divinité.
Je me promenais en solitaire :
Pour moi, tout était clair…
Je découvrais un monde abandonné
Où grouillaient des papillons noirs…
Ces lieux semblaient si dérisoires,
Tant la solitude s’était imprégnée…
Le besoin de goûter
Encore aux instants suintants,
Aux plaisirs tant désirés,
Aux supplices révoltants,
Crépitait en moi, en silence.
Mes yeux fixent la nuée…
Autant s’étaient amplifiées mes souffrances
Autant elles sont noyées
Dans le courant du bonheur :
Ce n’est pas encore mon heure !
2000
-------------------------------- AGIR
Si personne ne fait rien,
Le jour disparaîtra
Et la peur s'installera.
Le monde est tien !
Si personne n'agit,
Les enfants de demain
Auront souvent faim.
Ils attendront la magie...
Si personne ne fait rien,
L'air sera trop noir
Pour respirer bien.
Le monde est ton miroir !
Si personne n'agit,
Grise deviendra la vie.
L'homme doit sauver
La nature et ses beautés.
Si personne ne fait rien,
Il sera trop tard pour pleurer
Le désastre installé.
Pense à demain!
9/03/05
-------------------------------- CHALEUR INTENSE
Lève les yeux,
Je t’en supplie !
Souris,
Je le veux !
Rapproche-toi
De moi...
Serre mon corps
Plus fort !
Embrasse mon visage,
Je serai sage...
Caresse mes cheveux
De tes doigts studieux !
Souffle dans mon cou
Tel un fou,
Le passionné
Eprit de sa bien-aimée !
26/05/00
-------------------------------- STOÏCK ET SPOÏCK
« Un long récit poétique ! »
Me demande la princesse Stoïck.
Et bien, je vais m’y consacrer
Si telle est votre volonté…
Dans le village des songes
Une petite souris ronge
Son bout de fromage
Lequel la rend sage !
Aujourd’hui, Lundi
Elle restera une souris
Tel est le sort jeté
Par l’illustre Sainteté.
Demain, Mardi
Elle aura sa dose de cris
Car devenir un démon,
Plus rien ne tourne rond !
Après demain, Mercredi
Les hypothèses avec des si,
Elle y pensera comme à l’accoutumer
Sous sa forme initiale, en princesse désabusée !
Dans trois jours, Jeudi
En gitane démunie
Spoïck cherchera le chemin
Pour éviter sa triste fin
Après quatre jours, Vendredi
Toujours la même manie
Trouver le sorcier Orisible
Tout en étant invisible !
Enfin, Samedi
Par une sombre magie
Elle perdra l’usage de la parole,
Et on la prendra pour folle !
Finalement dimanche
Ce sera sa Revanche !
Orisible contre Stoïck :
Un combat tragique !
Mon récit touche à sa fin
Stoïck applaudit, elle tape des mains…
Je suis aux anges,
Alléluia : ça m’arrange !
8/12/00
-------------------------------- LIEU MAUDIT
Au bout d’une rive
Se dresse un cimeterre en ruine...
Rare sont les fouines,
Mystères et morts y vivent.
Un amas de végétations
Recouvre chaque sépulture...
Le silence est un mur,
Il s’est échoué dans l’inactivation.
Un intrépide se risque
A découvrir ce lieu hanté !
Déjà le guettent les damnés
Et il n’a même pas de trique !
L’endroit est de moins en moins clarteux,
Se forme un voile de brume...
Sa torche, il l’allume
Mais baigne toujours le nébuleux.
Soudain des ongles pointus
Lui griffent le long de ses joues...
Face à lui : des yeux d’hiboux !
Pris d’effroi, il courut...
Il trébucha, et pleura...
N’y avait-il plus d’espoirs ?
Maudits... Il l’était ce territoire !
Une main s'attarda et le caressa...
30/03/01